vendredi 19 juillet 2019

19 juillet



Vendredi 19 juillet 2019 8h40


Décidemment, dans ces contrées campagnardes, il y a toujours un petit train d'affaires…
On dirait que dès que je décide de faire autre chose que ces chroniques mi figue-mi raisin, mes lecteurs les plus assidus en redemandent : ils créent le besoin, comme les meilleurs experts en communication consommative. 
Dès que je m'éloigne de ces pages, on vient me susciter l'envie d'y revenir, on vient titiller mes joutes épistolaires, on vient me chercher, quoi !
Alors moi, bonne fille, allez, j'y retourne.

Mère-Rhune toujours placide sourit en mère bienveillante aux facéties de ses protégés turbulents.




Mes citrouilles font leur travail de citrouilles : elles poussent, sans penser plus loin.
Elles font bien.







Ici comme ailleurs, ici comme partout, là où il y a des hommes, il y a des passions, grandes et petites, des flambées, grandioses ou pathétiques. Plus souvent pathétiques que grandioses, d'ailleurs.

Ces jours derniers l'actualité d'Agorreta est à l'eau. Oui, même l'eau, ici, met le feu aux poudres. 
Pas tellement celle venue du ciel, nous sommes en juillet. 
A celle qui pourrait venir, courir, bondir par dessus les rigoles et les fossés.
Dans nos campagnes, les conflits de voisinage fricotent forcément avec la nature, et ses éléments. La terre, l'eau, les ondes célestes et magnétiques.

Pour en revenir à l'actualité du jour, l'eau tombée du ciel, cette eau naturelle et attendue, crainte, aussi, l'eau de là haut atterrit ici bas. L'eau de là haut roule et se fraie son chemin, dévale et coule, sinue et s'infiltre, ici, là, là bas encore. 
L'eau descend, suit la pente, va du haut, du très haut, là haut, vers le bas, le très bas, ici bas.

Elle apparaît ici, disparaît là, et reparaît plus loin, comme le furet des champs.
Elle roule et coule à bas-bruit, sous les herbes, en rigoles sinueuses et sournoises.








D'où vient-elle ? Où va-t-elle ?
L'homme de la campagne s'en inquiète et scrute ces parcours intimes. Ils lui rappellent les siens.








L'homme de la campagne devrait savoir l'inéluctable de la nature et avoir appris à s'y plier.
L'homme de la campagne devrait savoir qu'il ne sert à rien de se plaindre au ciel qui laisse tomber la pluie, au vent qui emporte ses paroles vaines,  de tonner contre la foudre qui brûle.

L'homme de la campagne reste homme, pourtant, et la sagesse lui manque, parfois.


L'homme de la campagne, quand il met la main à l'ouvrage, n'est pas toujours bien inspiré, ni heureux.
L'homme de la campagne sait faire de jolies choses,







 et de bien vilaines, aussi.
Sans aller chercher plus loin :





























L'homme de la campagne n'est qu'homme, pas bien plus malin que la bête, qui rumine son foin sans penser à rien, elle.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire