vendredi 12 février 2016

AGORRETA : UN JOLI PROJET.




Bonjour à tous !

Le vent souffle, la pluie s'insinue. Un vrai temps de chien, à ne pas mettre les miens dehors.





Je suis sortie chercher le navet, rentrer du bois, et, ma foi, pour ce vendredi de repos, je vais vaquer en intérieur.
Une bonne virée au grand air vif dans l'après-midi, pour oxygéner le neurone, et ce sera tout à fait bien pour moi.

Je vous ai terminé notre histoire du Chemin des Crêtes.
Vous avez partagé avec moi ces péripéties un peu ridicules. Elles nous ont pourtant tenus en haleine durant plusieurs années.

En 2006, nous étions vacants de toutes ces tracasseries. Satisfaits d'avoir mené à terme ce modeste mais tout de même joli projet familial.
Aguerris à la manœuvre,  nous nous sentions des fourmillements au bout des doigts.
En faisant tourner l’œil, autour d'Agorreta, d'autres possibilités de remblaiement pour une future mise en culture facilitée, se proposaient à nous. 
A croire que ce brave maire d'Urrugne, avec son "Centre d'Enfouissement Technique Type 3",  avait fini par nous le rentrer dans la moelle, à force, à force !

Agorreta est confortablement installée sur un monticule. Autour, les terrains sont pentus, et les reliefs accidentés.





Ces clichés datent de plus d'une vingtaine d'années.

Vous retrouvez le tracé du chemin encore existant dans sa partie haute, près du cabanon.

Le point le plus bas, avec le vieux pommier, est aujourd'hui à plusieurs dizaines de mètres en dessous de la surface.

















A Agorreta, il y a toujours eu des vaches colorées.

Depuis 1936, année de l'arrivée de mes grand-parents maternels à Agorreta, les terrains alentours ont fait pacager des dynasties de ces bêtes noires et blanches, fauves ou grises.

Nos vaches, nos bêtes, ancêtres des actuelles, en lignée plus ou moins directe :





Notre tradition familiale, à Agorreta, notre quotidien d'aujourd'hui, et notre idéal pour demain, envers et contre la marche d'un temps différend.


Mon frère aîné, en 2006, regardait ce paysage avec gourmandise. Et convoitise...





Cette vue, vous la connaissez, elle date de la fin d'année 2014. Le travail était déjà bien avancé.



 La neige en 2015 nous tomba dessus en février.






























































































































































































Voyez l'évolution sur un peu plus d'une année. Et imaginez le travail sur près de dix.

A Agorreta, nous avons eu la chance de travailler en paix. 
Nous sommes les premiers voisins de ce projet, et parties prenantes.
La mairie d'Hendaye, elle, est notre partenaire. 
Le maire, en 2006 et maintenant encore, un homme de bon sens et de grande qualité. Capable d'écouter, d'entendre et de comprendre. Capable de concilier et d'aplanir les difficultés, sans jamais attiser les conflits ni les envenimer. Un véritable homme de responsabilité, habitant sa fonction comme on entre en sacerdoce. Par nature profonde et conviction.

Nous avons avec la municipalité uni nos terrains, pour pérenniser un paysage et valoriser des matériaux de chantiers.
Mon frérot l'aîné s'est attelé à la tâche à sa manière particulière, solitaire et têtue. Jour après jour, il a mis en forme sa vision d'un travail d'artisan patient et tenace.

Nous voyons notre paysage prendre forme. Nous espérons voir bientôt la large prairie étaler sa générosité devant mère-Rhune l'impassible.

J'imagine mes vaches, ou leurs filles, paissant bientôt sur ces terres issues de friches il y a 80 ans.

Agorreta est la dernière ferme traditionnelle d'Hendaye. Elle est la mémoire et la marque vivante d'une histoire et d'un mode de vie.

Je ne m'accroche pas au passé. J'y puise la ressource et la force de regarder l'avenir sereinement.

Ce que les vieilles pierres d'Agorreta ont connu et enduré, elles sont capables de le connaître et de l'endurer encore longtemps. Tel est du moins mon souhait le plus cher.

Nous suivrons ensemble le déroulé de  ce quotidien simple et ordinaire. Riche et plein de sens.

A une prochaine fois, et bonne fin de semaine à tous !

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