mercredi 3 février 2016

CHEMIN DES CRÊTES : FIN D’ANNÉE 2003



Suiveurs de nos aventures du Chemin des Crêtes, bonjour !

Nous nous sommes quittés à la fameuse réunion d'octobre, en mairie d'Urrugne.




Cette réunion fut la deuxième occasion de notre rencontre avec l'ensemble des voisins, après celle de la fin du mois d'Août, au plein air.

L'une comme l'autre de ces réunions ne donnèrent pas grand chose. Pour la simple et bonne raison que nous restions, les uns et les autres, sur notre quant-à-soi.
Ces tentatives de conciliation n'étaient pas suffisamment sincères pour aboutir. Nous voulions donner le change, proposer en gage une bonne volonté de façade.
Au fond de nous, nous ne voulions pas comprendre les raisons et admettre la légitimité des motivations de ceux que nous affrontions. 
La confrontation n'était pas, de façon déclarée, hostile. Elle n'en demeurait pas moins biaisée par des à-priori restés vifs et aiguisés. Nous faisions mine, histoire de paraître prêts à écouter nos "confrontants", ce que nous n'étions véritablement pas.
Le jeu de rôles dans ce cas ne visait pas à distancer la passion, à préserver nos individualités hérissées pour arrondir les angles. Et faciliter un dénouement espéré.
Non, le jeu de rôles tendait à masquer, à maquiller. 

Mauvaise base pour obtenir un accord durable et sain... Un de ces accords après lequel tout le monde fait ouf !! A la suite duquel chacun ressort soulagé d'un poids trop lourd à porter.

Nous savions tous, nous, les voisins, les gens de la mairie, à quoi nous en tenir. Ces mascarades étaient du "politiquement correct". Nos volontés respectives restaient dans le fond inébranlables.
Cette fin d'année 2003, et le début de la suivante émaillèrent par des échanges épistolaires nerveux la démonstration d'une mésentente larvée.

















































































Mes rapprochements d'avec Mr R. n'avaient d'autre but que de nous faire gagner du temps.
Les courriers échangés n'étaient que des leurres, piètres mais suffisants à maintenir un semblant de dialogue avorté.

Mes rencontres avec cet homme aujourd'hui disparu me firent entrapercevoir une forme d'intégrité touchante, un souci de rigueur. Confinant à la rigidité, Presque. Il n'est plus temps d'essayer de comprendre l'homme. Il n'est plus. Peut-être de rendre une forme d'hommage à sa mémoire, tout de même...



































































Notre projet continuait, tenace et conforté par notre satisfaction d'avoir tenu bon jusque là, et l’opiniâtreté de continuer encore, jusqu'à son terme, maintenant à portée.
Nous nous accrochions, comme ce vieil arbre à son rocher :








Et nous avions raison de nous accrocher.
Comme nos voisins avaient raison de se méfier de nous.
Comme les gens de la mairie avaient raison de s'agacer de notre entêtement.

Tout le monde avait raison, de son point de vue. Et tous les points de vue, aussi respectables soient-ils, étaient inconciliables.

Il est des situations, où la meilleure volonté du monde ne suffit pas.
Et il en est d'autres, Dieu merci, où une toute petite once de cette même bonne volonté, même défaillante et fragile, fait tomber les murs et relègue au loin des pans entiers d'ombres lourdes.

Admettons les premières, sans nous y fatiguer, et cultivons la bonne réussite des secondes...





Parce-que la véritable belle lumière est au bout de ce chemin là !

A une prochaine fois, sur les hauteurs du Chemin des Crêtes, ou celles d'Agorreta !

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