vendredi 1 janvier 2021

20 au 30 décembre 2020


 Dimanche 20 décembre 2020  11h40


Vite fait avant de déjeuner, je viens rendre compte de la très agréable matinée.

Je vais cette après-midi à la jardinerie. Il ne nous reste que très peu de sapins à vendre. 

Comme nous sommes les seuls à en avoir encore, nous nous régalons de voir les clients difficiles se faire coiffer sur le poteau par d'autres, plus vite décidés. Quand les premiers tournent, lippe boudeuse : "c'est tout ce qu'il vous reste ?" considérant l'un, puis celui là, ou encore cet autre, les seconds s'emparent avidement de ceux qu'ils sont bien contents de trouver. Une main se pose sur une flèche, quand l'autre tirerait sur la branche, juste derrière. 

Aaah, ça fait du bien, de se sentir en position de force, daignant attribuer son lot à ceux là, qui, quelques jours pus tôt, s'abaissaient à vous faire la grâce de venir acheter leur sapin chez vous.

Je me rends compte que c'est une curieuse façon de voir les choses. Le rapport vendeur-acheteur serait-il cette opposition où la relation se fait toujours dominant-dominé ?

Je me demande si je ne suis pas retorse...

Ce matin, belle promenade le long de l'Adour encore largement étale, mais sur la redescente.

Les chiens sont tout joyeux dans ces parages. Quelques promeneurs croisés s'amusent de notre mini-meute.

Au retour, un peu de sport cérébral, avec ces grilles de Sudoku, hermétiques sur la fatigue, et dont l'écheveau se dévide allègrement quand le neurone reposé se met à l'œuvre. J'expérimente depuis longtemps la même recherche avec les mots fléchés. Les lettres, ça a toujours été mon domaine de prédilection. Les chiffres, j'aime leur logique froide et implacable, l'absence de toute émotion dans leurs enchaînements. Les émotions, il y a un moment où il faut les remettre au placard, non mais !

C'est une petite jouissance, de remplir les cases, de plus en plus vite au fur et à mesure que la grille avance.

Pour le Sudoku, j'en suis à la phase débutante. Enchantée quand, dès les premières lignes appréhendées, je détermine le bon chiffre à mettre dans la bonne case. 

Chafouine, quand j'ai pris le truc par le mauvais bout, et que chaque avancée est besogneuse. 

Toute excitée, quand, sur la fin, les dernières pièces du puzzle s'emboitent parfaitement, le bon chiffre appelé rentrant gentiment dans sa case.

Dépitée complet, quand, avançant hardiment, je me retrouve à une croisée impossible, le même chiffre se répétant dans la même ligne, colonne, ou case. Là, tout est à recommencer, tant mes tâtonnements de départ sont peu organisés. Je ne sais pas où j'ai fauté. Alors, mieux vaut tout effacer, bien proprement, et repartir à zéro.

Toute l'allégorie d'une vie, où les erreurs vous rattrapent, à un moment ou à un autre. Et mieux vaut que ce soit le plus tôt possible, tant le chemin est difficile à remonter... Où la logique et la probité vous mènent droit et loin, et de plus en plus facilement.

Je mets des analogies partout. Je vois dans les choses sûrement bien plus que ce qui n'y est. Je m'en perds.

Les petits "vritis" diaboliques s'en donnent à cœur-joie dans ma pauvre tête malade. Les circuits s'en échauffent, à être lancés à toute vitesse dans "toutes directions", comme il est indiqué aux carrefours, sur les panneaux de signalisation. Sauf qu'à un moment, toutes directions, ça n'existe pas, ça n'est plus possible, et, si l'on ne veut pas finir écartelé, il faut en prendre une seule.

Ces "vritis", j'en ai appris le terme il y a peu, dans ce livre d'Emmanuel Carrère, Yoga.

Ce seraient les pensées parasites, celles qui vous tiennent et vous reviennent sans que vous les ayez convoquées, et d'autant plus d'ailleurs que vous essayez de les écarter de votre horizon mental. Vous tâchez de vous concentrer sur une idée, de rester bien centré sur elle. Et, pim pam poum, il vous en vient de tous les côtés, de ces vilains petits gnomes effrénés, qui dansent la sarabande à l'orée de votre réflexion en débandade, effarouchée de tous ces non invités qui reviennent par la fenêtre quand vous croyez les avoir chassés par la porte.

Impossible de tenir le cap d'une concentration efficace, quand les maudits "vritis" en perturbent le cours.

Et maintenant, à table !

Je n'aurai pas trop de toute la vitamine B12 du foie de veau grillé pour fluidifier mes connections neuronales survoltées.


Lundi 21 décembre 2020 10h50


Je me suis mise en cuisine ce matin.

Le ciel est gris léger. Il a un peu plu.

Je surveille ces jours-ci la météo. 

J'ai prévu de planter ma première planche de châtaigniers en fin de semaine. Le terrain doit être assez ressuyé.

J'ai hâte.


18h

Le crépuscule rose orangé cisèle la ligne des monts bleus en piémont de Mère-Rhune. Le jour où , dernièrement, je l'ai reconnue, ma montagne isocèle ici de côté, juste à la droite de ces monts-ci, en sortant du village, j'ai failli crier "terre, terre !" comme les marins perdus en mer. Je me suis sentie réconfortée de la savoir là, familière. J'étais donc encore "chez moi".

Je suis rentrée tard de la promenade le long de l'Adour, gentiment poussée dans le dos par le soleil couchant. Les ramilles dénudées irradiaient l'or pâle, sur le gris mat de l'onde, et devant la barre de nuages gris profond retroussée loin dans le ciel. Quelques feuilles molles se décrochaient des arbres et se laissaient choir sur le chemin.

J'ai ressenti la plénitude d'un de ces moments parfaits.

Les chiens devant moi trottinaient. 

Bullou s'est découvert un engouement indéfectible pour l'eau, maintenant. Elle adore patauger, nager, plonger et ressortir, s'ébrouer. Elle bondit par dessus les fourrés blanchis de la boue des eaux qui se retirent. Toutes les odeurs déposées là lui parlent d'aventures. 

Lola la suit. Moins fringante, elle ne rechigne pas à se mouiller, mais évite de s'embourber. Les bains de boue, elle les laisse aux curistes.

Txief reste définitivement réfractaire à toute immersion. Il est très délicat, lève haut les pattes pour éviter les flaques, dresse les oreilles et les resserre au dessus de la tête qu'il garde très droite. Il se laisse quand-même entraîner à fureter ici ou là. Les odeurs enivrantes, il les respire quand même plutôt sur Lola. Pour lui, ces sucs puissants le déroutent, et l'effraient. Tant de choses l'effraient, ce petit chien trop nerveux...

Je me suis souvenue combien ce paysage m'avait apaisée, en 2017, quand dans ma tête il faisait mauvais.

Combien je regrettais alors mes chiens restés à la ferme. 

Là, je les ai devant moi : Bullou grise de boue. Lola un peu déhanchée de la trop longue course. Txief pressé de rentrer.

J'en suis à rassembler mes mondes, à construire petit à petit cette congruence où j'espère nicher mes espoirs de sérénité.

Des moments comme celui de cette fin d'après-midi, je me dis que j'y suis presque.

Pas tout à fait encore. Je reste tiraillée, happée des deux côtés.

Mes frères me représentent un Rivière bien peu séduisant : un marécage en hiver, une fournaise l'été, et, le printemps et l'automne, au Pays basque, c'est bien plus joli.

C'est sûr, présenté comme ça...

Olivier me vante sa contrée, m'y retiendrait, jetterait aux orties Agorreta et tout ce qui m'a tenue loin de lui, pendant toutes ces années.

Je ne me fais pas trop d'illusions : les tentatives des uns et des autres pour me retenir, sont teintées de sentiments impurs. Les uns tiennent à la petite logistique domestique que je leur garantis. L'autre a besoin de sa femme à la maison. Pour ne pas dépérir d'ennui, tout seul. Comme je suis celle qui figure sur les papiers, alors, autant que je sois celle-là...

Mes rôles dans ces entourages, prévalent sur le seul intérêt de ma petite personne, qui, sans eux, n'en aurait peut-être pas beaucoup !

Je me demande s'il n'en va pas ainsi pour tous, et partout. Si les sentiments nobles, amours, affections, amitiés, ne se troublent pas de notions moins éthérées. Nos aspirations romantiques d'adolescence, nos illusions de pureté et d'idéal, ne durent que le temps de nos jeunes années, le seul temps où nous rêvons nos vies, avant de les vivre en vrai, et de comprendre les mécanismes compliqués et mélangés des relations humaines, de la relation à nous-même.

L'interdépendance régit nos sociétés, à tous les étages. Ce sentiment d'une liberté étriquée, subordonnée aux autres, ne me gêne pas : je m'ébats suffisamment au large dans le champ qu'on me ménage. 

L'idée d'indépendance et de liberté, cette sacro-sainte idée portée haut en étendard, en a pris un bon coup, cette année 2020. Qui, l'année dernière, aurait pu imaginer que nous vivrions masqués, assujettis aux attestations de déplacement dérogatoire, empêchés de se toucher, de s'embrasser, de se réunir ? Les scénaristes les plus imaginatifs auraient trouvé la ficelle trop grosse !

Et bien, fin 2020, nous en sommes exactement là : à sortir tout légers, quand nous pouvons maintenant le faire sans papier, soulagés comme les enfants quand ils ouvrent leurs lourds manteaux aux premiers jours du printemps.

Nous rêvons tous de pouvoir respirer l'air frais, sans être entravés, embués, empêchés.

Moi, même avant le virus, je n'étais pas très demandeuse d'un espace infini. Je ne revendiquais pas grande liberté, ni plus large autonomie.

J'ai besoin des autres, et j'aime qu'ils aient besoin de moi. Le "je n'ai besoin de personne" ( en Harley Davidson ou pas), ce n'est vraiment pas pour moi.

J'ai du avoir ma période affranchie. Je m'en souviens vaguement. Ces années où j'avais l'impression de porter le monde à bouts de bras, quand il me semblait que moi, je me portais bien toute seule. Une de ces illusions d'optique qui vous tiennent et vous mènent. Qui le font bien, tant que rien ne vient les entacher. Qui vous laissent passablement démantibulée, quand elles se fracassent. Qu'on met de côté, après, les laissant à d'autres qu'elles grugent pareillement.

J'ai cette autre illusion maintenant de me penser plus clairvoyante. J'admets sa fragilité, à celle-ci aussi, mais elle m'est agréable compagnie, dans l'instant présent. Alors...

Alors j'avoue savourer ce moment, où les uns et les autres font leur parade autour de moi. C'est bien agréable. Ca ne durera sûrement pas. Tout mon petit monde va très vite se caler dans le rythme que j'aurais choisi. Au mieux. Au pire, chacun de mes mondes me rejettera. Et bien, il me restera le loisir de m'en faire un autre !

Dans les bons moments, ça me paraît si facile !

Dans les mauvais, je doute d'en avoir la force.

En attendant de voir,

j'aime les deux rives Adour. Je découvre le pays de mon mari, ce Maransin effectivement gorgé d'eau. J'en apprécie le calme, le silence dans la forêt, les bêtes tranquilles dans les herbages infinis. 

Du mien, de pays, de celui d'où je viens, j'aime la beauté pimpante, la diversité des éléments mélangés.

J'aime mon mari et j'aime ma famille. Et je les veux tous autour de moi. J'en ai besoin.

Je suis bien ici, comme je suis bien là-bas.

Je suis bien partout, comme on est bien partout, quand on est bien dans sa tête.

Si je le peux, je le veux, je les veux, tous.

Ce sera mon pari 2021.


Mercredi 23 décembre 2020 17h30


J'ai fait ce grand tour délaissé depuis longtemps.

Sous mon parapluie, j'ai avancé dans ce paysage aux roux fauves.

J'ai découvert de nouvelles percées. Le grand chantier, en bas de Mieltxon Borda, s'installe sacrément. La balafre dans le paysage n'est pas vilaine. Elle souligne même la ligne d'arbres en crête, et ouvre vers l'arrière plan montagneux. Evidemment, l'activité de charroi sera moins bucolique que la prairie pentue où les chèvres broutaient les ronciers... 

En remontant, j'ai observé une grande activité chez les L. Madame y allait de la soufflette, pendant que Monsieur débarrassait les feuilles mortes et les branches cassées à petits coups de paniers. 

Sans vergogne, il entassait tous ces menus débris de l'autre côté du chemin, chez le voisin ! 

Je me souviens avoir échangé il y a un an ou deux quelques propos avec madame à la soufflette : elle se posait là, en régente, autorisée à contrôler toute activité à un quart de lieu à la ronde, garante des bonnes règles de voisinage, d'après elle.

Et là, ne voilà-t-il pas qu'elle fait aux autres, ce qu'elle ne supporterait  pas, qu'on lui fasse à elle-même, la vilaine bougresse ! Oooohhh...

En passant devant la large baie en façade, j'ai d'ailleurs noté qu'une tripotée de petits enfants très proprets, chemises blanches et épis bien rangés sur le côté, s'activaient à dresser une table de fête, pour une bonne douzaine de convives. Et la règle des 6, alors ?

Non, décidemment, ces gens là, les règles, ils les cuisinent à leur sauce, et volontiers pour les autres !

Avançant encore, sur la descente cette fois, je vois, derrière Mailharenia, scintiller la baie. Là aussi, le paysage a changé : cette trouée n'y était pas. Des arbres ont du être coupés.

C'est ma foi bien joli, vu d'ici, cette superposition de plans de terre et d'eau, avec en fond le dos long du Jaizkibel placide.

Les fougères trempées sont assombries en bruns bais. Les ramilles grises dénudées se bleutent du fond montagneux. Le paysage s'ordonne en volumes assonants, autour du val où quelques fumées parlent d'intérieurs douillets.

Le panorama est magnifique. Paisible, alenti par l'hiver, il instille en moi une dolence agréable.

Je reprends ma marche tranquille.

Je redécouvre ma promenade. Quelques temps de retrait me la font regarder autrement.






Le jour s'était levé rose brouillé, ce matin.
Annonciateur de la pluie compagne de ma promenade.
 
Ma campagne châtaignes d'Agorreta devra jongler avec ces aléas là.
Pour planter mes scions de Mendionde, j'avais prévu de nettoyer la prairie.
Les génisses ont pacagé jusqu'à la fin Novembre. L'herbe n'est pas haute. Tout de même, nous serons mieux à travailler une aire bien propre.

Antton, notre expert girobroyeur, s'est mis à l'œuvre dès hier. En bon paysan, il tient compte du temps, et saisit les créneaux favorables quand ils se présentent.
Après les petites pluies, aujourd'hui et demain, il doit faire beau. Froid, et beau. Une conjonction idéale pour la plantation hivernale. La terre est malléable d'avoir pris l'eau, suffisamment ressuyée pour ne pas motter en boue.
En hiver, ce genre d'éclaircies n'est pas si fréquent.







Après le passage d'Antton, mon champ d'action est parfaitement dégagé.






 Zaldi et deux jeunes génisses voisines sont venues aux nouvelles.
Puis, se sont désintéressées.
Je leur raconterai, au fur et à mesure.


Je pensais dessiner facilement des rangs obliques, installant mes plants en losanges, pour un plus bel effet. Ca paraît tout simple. Ca l'est peut-être.
Et bien, moi, j'ai erré un moment, visant ici l'est et là l'ouest. Pour finir par piqueter au jugé, un damier approximatif.



Olivier samedi m'arrangera ça.

Il plantera mes châtaigniers. Mes frères l'aideront.
Eux aussi "congrueront" autour de ce joli projet commun.

Je les retrouverai le soir, autour de la table ronde.


Vendredi 25 décembre 2020 11h50


Un jour de Noël exotique pour moi, ici à Rivière.
La tablée animée hier soir réunissait la famille Olivier Durand. 
Je me sens encore un peu étrangère, là dedans. J'essaie de m'intégrer, et ils ont la gentillesse de m'y faire une place.
Ce matin, ouverture des cadeaux par la petite Candice aux grands yeux rêveurs. Je regarde, comme à un spectacle incongru.

Nous n'avons pas trop connu ça, à Agorreta.
Une seule fois, je me souviens d'une distribution de cadeaux, dans la cour : Antton avait ramené pour ses petits neveux et nièces de beaux jouets. Vélos, tracteurs, trottinettes, pour ce dont je me souviens.
Tout ce petit monde surexcité s'était égayé dans la cour. Les cris d'enfants heureux avaient résonné. Nous étions tous un peu étonnés : c'était presque inédit.
Nous étions pourtant nous même des enfants heureux, sans doute. Nous aimions, et nous aimons toujours, rire. 
L'inattendu venait de ce protocole de Noël, que nous ne suivions pas. 
Je ne pense pas me couler maintenant dans ces calendriers attendus où les bons sentiments sont conviés à la demande. Je ne sais pas trop faire ça, et ne suis pas sûre de vouloir l'apprendre.
Je veux bien quand-même faire l'effort de m'y intéresser. Et, qui sait, peut-être, d'aimer ?

Pour ce Noël 2020, nous irons avec Olivier et les chiens dans la barthe ressuyée.
La jeune génération continue de ripailler, à droite et gauche.

Il a plu, hier, plus que je ne l'aurais voulu.
A Agorreta, le pré s'en alourdira. La plantation de demain est maintenue.
Mes experts en ont décidé ainsi. Je les suis.

17h50

La promenade a été vivifiante. Au retour, nous avons rincé les chiens à l'eau tiède : ils en fumaient.
J'entends les convives revenus.
Je relis vite fait ma littérature : ce que je dis n'est pas bien important. Comment je le dis m'amuse davantage. C'est ça, je crois, la littérature. Du babil agréable à écouter. Pas forcément à comprendre. Pas de message, pas de fond. De l'esbroufe sur un creux...


Samedi 26 décembre 14h30

Je suis à la jardinerie.
Olivier est passé récupérer les plants de châtaigniers.
Direction Agorreta et ma prairie :





Antton attend là bas de pied ferme.
Il s'investit dans ce projet de plantation : les générations futures lui rendront hommage, quand le bosquet d'Agorreta s'arrondira sur ce flanc.

Je lui rends grâces, moi, d'ores et déjà, de son aide et de son soutien.






Karrarro est là, lui aussi.
Face à la ferme où il a travaillé si longtemps.
Cette Atxoenia maintenant jaune et remplie d'autres gens.










En maîtres d'œuvre, Olivier et les chiens.
Mon homme plante, tuteure et assure les meilleures conditions de reprise.
Lola surveille la bonne marche.
Mes chiens sont de retour ici après deux mois de villégiature dans les Landes. 
Ils réinvestissent leur espace. Leurs aboiements résonnent à nouveau dans la cour. Je ne suis pas sûre qu'ils aient beaucoup manqué aux locaux...


Mercredi 30 décembre 2020  10h






2020 se termine.
Ce bel arc-en-ciel m'incite à formuler des vœux pour 2021.

Je souhaite belle et longue vie à mes châtaigniers fraîchement plantés.

Je vais à la prochaine période favorable intercaler ceux d'ici.
Mêlés aux Ipharras, Usta, et Zazpikoa de Germain Lafitte, les Emengoak, Lurberrikoak et Mendikoak d'Agorreta croiseront leurs essences et leurs génétiques végétales.
Les débouchés de la châtaigne sont en plein développement et les productions se diversifient, autour de Baïgorry, principalement, et du Collectif de la châtaigne de Beñat Itoitz.
Il n'y a pas encore, à ma connaissance, d'études en aval, sur la sélection variétale, en relation avec ces différentes productions.
Je n'aurai évidemment pas le temps d'aboutir une grille de spécificités. J'ai celui de commencer le travail, et de donner une chance au prochain de le parfaire.
Mes châtaigniers ne produiront pas avant une demie douzaine d'années, en quantité suffisante pour évaluer la qualité de leurs fruits.
Les hybridations proposées ne donneront peut-être rien de bon. Ou alors, si j'ai beaucoup de chance, elles seront l'amélioration de chaque espèce croisée, en un fruit unique et prometteur.
Mes essais sont modestes, et mon champ opératoire restreint. N'empêche. Le sort peut se montrer magnanime ici comme ailleurs.

Je souhaite longue et belle vie aux repreneurs de ma vieille ferme.
Je reste dans les parages. Bienveillante et attentive à la bonne marche de cet autre si joli projet.

Je souhaite longue et belle vie à tous ceux que j'aime. Et il y en a beaucoup.
Et à tous ceux que j'aime moins, aussi, allez. 


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