lundi 23 septembre 2019

23 septembre



Lundi 23 septembre 2019 18h15

Nous rentrons avec Olivier d'une grande tournée dans ses domaines landais.


Mon grand cachottier de mari m’a fait une bien belle surprise :

Nous marchions dans l’après-midi silencieuse, arpentant les landes planes à perte de vue, les horizons infinis où le regard s’accroche seulement aux bosquets épars et aux haies bocagères, au fin fond d’étendues sillonnées de chemins pâles.


 

Sous le ciel gris étale, quelques hérons outragés se hissaient dans les mares immobiles d’eau grise.
Des trouées d’eau stagnante bordées de vase parlaient du maléfice d’un engloutissement sans fond.











En bordure de champ, dans les fossés asséchés, les racines lavées des eaux hivernales soutenaient des bouquets d’arbustes en îlots surélevés, burinés par le passage des animaux.































Nous avons croisé des hordes de chevaux pas du tout sauvages, de belles bêtes rondes et lisses, aux méplats luisants sous les franges de crins blancs.
Un croisé d’âne a ébouriffé pour nous ses longues oreilles, un jeune poulain taquin mordillait un petit ras de jarret, d’autres bêtes lourdes et longues martelaient la sente poussiéreuse de leurs larges sabots.



Sous les chênes séculaires, le long de plaines bleuies de bleuets, la nature amicale déroulait au regard sa beauté tranquille.
Nous étions bien.
Nous avons marché longtemps dans l’après-midi calme.

A un moment, Olivier s’est engagé dans une longue sente ombrée de grands arbres. Au sol, les traces de sabots emmêlées creusaient la terre meuble.








Je l’y ai suivi, goûtant l’abri de cette arche végétale.
Tout au bout, en clairière, un champ s’ouvrait.



Mon grand mari s’y est avancé, et, me voyant déboucher derrière lui, s’est retourné dans un grand sourire :
Un troupeau de vaches !







Moi, bêlant ici le manque des miennes, j’en avais devant moi près d’une centaine !!
Fièrement, Olivier m’a présenté ses princesses d’ici. De ces blondes fadasses sans charme pour moi, oui, mais aussi, bien plus attirantes, des croisées grises pommelées, quelques fauves, une normande cousine de ma Bigoudi.












J’étais ahurie, ramenée dans mon monde, marchant entre les groupes épars. Beaucoup de jeunes bêtes, de très belles bêtes. Des silhouettes massives, élégantes dans leur robustesse. Des cornes bien évasées, arquées vers le ciel.
J’y voyais un mélange de bazadaise mêlée de charolaise, avec sans doute un fond de blonde.
La petite normande au milieu paraissait incongrue.
Dans le fond, je vis l’auteur de ces pelages grisés : le vieux mâle, ruminant le soir d’une bonne journée de pâture.


Olivier m’avait ménagé cette surprise de taille, sélectionnant les croisements les mieux réussis.
Il me présentait avec une légitime fierté son cheptel, sa réussite et son cadeau.
Quel grand farceur, tout de même, mon Olivier !


Je suis revenue toute émerveillée de notre promenade. Mes petites beautés d’Agorreta ne dépareraient certes pas, à Rivière. 
Là, pour le coup, des beautés, j’en ai ici… et là bas !










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