lundi 25 février 2019

OK CORALL A AGORRETA : LA SCENE




Lundi 22 février 2019 10h





On croirait un voile de brume flottante sur les hauts d'Agorreta, ce matin. Le temps est pourtant toujours clair et parfaitement printanier. Non, ce sont les volutes de poussière soulevées au passage des camions. Les terrains ont séché comme au plein été.

Après la fin de semaine, et puisque l'incitation insistante  s'aiguise, je persiste, depuis ma rive de la Grande Faille d'Agorreta, béante et profonde.

J'ai choisi un moyen terme, entre déballage complet et presque indécent, et une transposition trop floutée. J'ai choisi une distance et une manière de conte suffisamment clair pour les concernés, et encore amusant pour les autres. Enfin, je l'espère !
La décence ne m'étouffe certes pas. Tout de même j'aime à manier allégorie et métaphore. Je n'ai jamais trop su faire la différence entre les deux termes. Une histoire d'abstraction donnée à mieux saisir par un concret plus facile à assimiler. Une façon pédante de dire "imager", quoi.
Je trouve le petit décalage, la transposition, plus confortable. Je m'y laisse moins happer et polluer par une rancune tenace. Elle me donne l'opportunité de me défouler, de manière plus teintée d'humour. Goûté, ou pas…

Le principe de la tragédie grecque, où, en plus de l'unité de lieu unité de temps, nous avons les bienfaits  de l'exultation des passions suscitées dans nos vies humaines, sans les ravages de cette même exultation laissée en libre cours en direct-live. 
Un genre de play-back, où on peut se faire du bien, sans se faire de mal. En sécurité, bien harnaché. Voilà encore l'illustration d'une métaphore allégorie, image. Que du bonheur !

Ok Corall à Agorreta, c'est un western à la sauce basque. Fortement pimenté, mais plein de saveurs encore.

Pour aujourd'hui, je présenterai juste la scène :



Un endroit bucolique et paisible, où la vie paraît douce. On y parle de terre, de fumier, de compost à grand ciel ouvert.





Ensuite, les personnages :









Des cow-boys and girls qui se tournent le dos, qui se défient d'un regard assassin, qui se menacent et se mesurent avec fierté et sauvagerie.


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Des paysans cul-terreux au plumage gonflé sur une arrogance posée en piètre masque sur les vieilles défiances et peurs ataviques

Nous avons le lieu, nous avons la scène, et nous avons les gens.
Le petit cocktail d'une épopée rurale moderne, une saga paysanne dépaysante, un bol d'air. 
Les conflits de voisinage ne portent pas ici sur une place de stationnement ou sur un vélo oublié dans l'entrée de l'immeuble.
Non, ici on parle de terre, toujours, de citrouilles, de clôtures et de vaches.
Demandez à un ou autre notaire, aux yeux papillonnant derrière les verres de ses lunettes épaisses. Dans le silence feutré de son étude calme, on débat pâture et fermage, labour et élevage. Il écoute, éberlué.


Ici, l'élevage se porte bien.
Neska Nauxi finit de digérer ses excès. Elle retrouve sa malice et sa joie de vivre. Nous aussi, alléluia !

Bigoudi et son regard tranquille et bienveillant montrent la voie.
Tâchons de l'écouter et de la suivre, cette voix de la sagesse. Nous, par ici, si vite fols et emportés !

Suite au prochain épisode.

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