Bonjour !
L'atmosphère a radicalement changé cette nuit.
Des turbulences s'agitent dans le ciel. Et, surtout, l'ambiance est bien moins froide !
Ça fait du bien de sentir une température amicale, de ne plus avoir la peau picotée par les petites morsures nerveuses d'un vent de noroît. Oui, oui, oui !
Les chiens retrouvent le plaisir de la chasse aux odeurs du matin.
Les jours précédents, le givre bloquait toutes velléités de fragrance, et ma mini-meute rentrait piteusement se mettre au chaud.
Les nuages assombris par le soleil levant présagent d'un peu de pluie, peut-être. Elle serait bienvenue. La nature est bien sèche, en ce mois de janvier. J'ai même entendu parler d'un incendie de montagne à Biriatou.
Je passais juste vous partager ce changement de temps.
Voyez, rien d'extraordinaire, et pourtant...
Ce "bloc" dans son ensemble n'a rien d'extraordinaire, d'ailleurs.
Il se veut la représentation de moments ordinaires, de ces instants coulés dans le temps sans relief particulier.
Ces périodes comptent pourtant, dans nos vies.
Elles s'y perdent en un flou difficile à retenir.
Ces petites choses, comme ces petites gens oubliés de l'histoire dont je parlais en évoquant les lépreux d'Agorreta, vivants, souffrants et morts sans laisser de traces autres que des crânes vides déterrés à des siècles de distance.
J'ai la seule prétention de laisser une trace, ténue sans doute, mais une trace quand-même.
J'aime revenir périodiquement en ces pages, et retrouver la couleur de ces moments sinon perdus.
J'ai lu dernièrement un livre revenant sur la vie de Françoise Giroud.
Je vous le commenterai un de ces jours, à ma manière.
Et bien, j'y ai vu ces écarts de mémoire, entre une réalité vécue, son souvenir gardé, et la relation qu'on en fait.
Je n'ai pas découvert ces arrangements que nous faisons tous avec notre histoire. J'en suis moi-même coutumière.
Je veux juste poser les cailloux d'un chemin pour ne pas le perdre.
Je veux me donner l'opportunité de retrouver mes mots, mes mots du moment, et pas seulement des souvenirs mouvants.
Je vous laisse ici. Mon quotidien m'appelle.
Vous retrouve bientôt, comme je me retrouve moi-même...
Bonne fin de semaine, et savourez le redoux !
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