Mercredi 4 mai 2022 19h
Je viens de relâcher TtonytaPetra. Elles ont depuis mai le régime plein air complet. Une pause ici le matin et le soir, d'une paire d'heures à chaque fois, pour digérer calmement leurs rations sèches, repose leurs systèmes digestifs très sollicités par l'herbe en pleine pousse de printemps. Ttony est toute soyeuse de ses nuits extérieures. Son pelage ressemble à une plage de sable fin bien peignée. Petra est lisse et luisante, elle aussi, mais on note moins chez elle la différence entre propre et souillé, dans sa robe foncée.
Un curieux phénomène m'intrigue, ces derniers soirs : une volée de plus de cinquante mouettes, ou de goélands, peut-être, atterrit dans la prairie. Les volatiles gris et blancs marchent ensuite comme une troupe de vieilles poules, scandant le pas par des mouvements de cous. Elles se disputent un peu, s'élancent, lourdes, sans trop de grâce. Elles restent là un moment, et s'en retournent, vers la mer, sans doute, à la tombée du soir, en vols synchronisés, penchées sur une aile. Elles reviennent là pour la nuit : au matin, je les y vois encore.
Je n'avais rien remarqué de tel les autres années. Par très mauvais temps, seulement, les mouettes s'éloignaient de la côte, pour se mettre à l'abri par ici. Là, la météo est plutôt calme : fraîche, désagréablement maussade, mais calme. Les aigrettes blanches du matin ont cédé la place aux mouettes grises du soir. Sûrement encore un de ces phénomènes étranges, pour qui les observe, sans savoir les expliquer.
Mes hirondelles sont maintenant six. Le dernier couple arrivé s'est fait rabrouer de l'étable, sans doute jugée suffisamment remplie par les deux couples en place. La première femelle, la plus vieille, couve déjà. Ce troisième couple s'est donc retiré dans la porcherie-remise. Une planchette fixée au mur, dans un angle sec, paraît leur plaire. Nous sommes avec Olivier très satisfaits de voir nos emplacements agréés. Voir les petits elfes perchés sur nos installations nous est une gratification authentique. J'ai hâte de voir les rangées de becs orange, grands ouverts pour la becquée. Quand tout ce petit monde sera en âge de voler, ça va nous faire un sacré ballet dans l'étable ! Ca tombe bien, c'est exactement ce que je voulais.
J'ai cette après-midi inauguré une consultation par visionnage, avec ma Sseuguette Karine. Une histoire d'eau tombée inopportunément rendait son officine impraticable.
Pour moi qui aie horreur d'aller "en ville", ça a été bien pratique. J'ai juste été déroutée par mon image vue de dessous, dans le coin de l'écran. Quand le visage rond et plein de mon interlocutrice respirait la fraîcheur, le mien, en fanons de tortue tendus entre le menton et le cou, évoquait toute autre chose... Ces écrans fourbes vous cueillent là où ça fait mal ! Au moins, j'ai expérimenté cette technique pour moi inédite.
Le coup de fil de la veille, pour me prévenir du changement, d'un numéro différent de celui du cabinet, m'a au départ paru suspect, au moment où on m'a parlé de ma carte bleue. Quand je me suis tout de même connectée au site, tel qu'il m'avait été prescrit de le faire, j'ai failli tout bloquer, à l'étape du paiement anticipé. J'ai soupçonné l'arnaque, celle-là même qui raquette les internautes "inavertis" comme je le suis. On ne me la fait pas, à moi ! me suis-je promis.
En vue de vérification, j'ai rappelé le numéro officiel, pour m'enquérir de la véracité de cette supposée avanie sanitaire. Rassurée sur ce premier point, je me suis alors inquiétée du procédé de paiement. La compatissante secrétaire m'a donné toutes les garanties nécessaires. Rétive encore un peu, j'ai fini par renseigner toutes les cases, alignant soigneusement l'ensemble des chiffres-sésame. Aussitôt, j'ai reçu un message, me confirmant le rendez-vous prévu. Et dont, d'après mes méfiances paranoïaques, je paraissais avoir cruellement besoin...
Vendredi 6 mai 2022 7h
Depuis qu'elles sont toutes petites, elles apprécient ce pied de frêne, et s'y reposent volontiers.
Le soleil daigne enfin se montrer, dans un halo de brume encore. Il s'extirpe difficilement de la gangue nuageuse posée sur les derniers jours comme un drap sale.
Les beaux jours nous viennent. Les paysans ne vont pas tarder à s'enflammer, faisant vrombir le moteur par les champs.
Je suis moi aussi davantage en extérieurs. Je gratte mes bacs et mes plates-bandes. Elles commencent à prendre des couleurs. J'ai planté les annuelles estivales, rafraîchi les potées.
La tournure été s'annonce résolument.
A la jardinerie, l'activité est soutenue, sans la frénésie des deux saisons précédentes. Les gens ont beaucoup jardiné, alors. Là, ils ont davantage envie de sorties, de voyages, de hors de leurs maisons. Contrairement à d'autres, nous avons largement bénéficié de l'effet Covid. Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Il n'y a aucune morale là dedans, juste un pragmatisme économique, pur et dur.
Lundi 9 mai 2022 17h30
Je remonte du champ, où j'ai écimé à la débroussailleuse quelques adventices sournoisement camouflées dans les touffes d'herbes refusées par TtonytaPetra. Ces tâches plus sombres, souvent autour de bouses, sont in-appétentes. Ttonytapetra ne manquent pas d'herbe, et elles contournent ces touffes. Ces refus enlaidissent la prairie, et favorisent en leurs seins les "cornes rouges" et autres renoncules indésirables. Antton a fait le plus gros, ce matin, avec son gyrobroyeur. Je me suis contentée de travailler dans les bandes laissées intactes pour le pâturage. Les bouses finiront de sécher, l'herbe meilleure prendra le dessus, et mes délicates brouteront tout ça.
Une bonne prairie de pâture, c'est d'abord une prairie bien rasée, régulièrement. Les espèces parasites ont besoin de grainer pour se multiplier. Il leur faut de la hauteur. Pour les éliminer efficacement, le plus simple est de leur couper la tête, avant qu'elles n'aient eu le temps d'essaimer leurs graines. Les bonnes herbes, celles à favoriser, tallent, pour les graminées. Les dicotylédones intéressantes, trèfle blanc ou lotier, restent au ras du sol. Une coupe un peu haute les maintient. Les graminées recherchées développent de nouvelles tiges à partir de leurs pieds. C'est ce ci-haut cité phénomène du tallage. Ainsi, une prairie de pâturage bien menée, doit éviter l'épiaison des graminées. Quand elles forment l'épi, les tiges, pour alimenter les graines, se vident d'eau et de substance. Autant de valeur nutritive en moins pour le bétail.
Pour la prairie dédiée à la pâture, l'épiaison est à proscrire, pour favoriser le seul tallage et les brins nourrissants. La bonne méthode est de couper au fur et à mesure les refus de pâturage, pour laisser la prairie égale et propre. Quand le cheptel est suffisant, les bêtes ne font pas les difficiles, et maintiennent l'herbe rase, en dehors de quelques touffes d'orties ou de chardons. Chez moi, bien-sûr, les deux seules TtonytaPetra ne finissent pas le travail, rassasiées par le meilleur. D'où mes interventions de rattrapage...
Quand la prairie est prévue pour la production de fourrage, on recherche le maximum de masse végétale. On laisse ainsi pousser l'herbe, tant qu'elle conserve ses qualités nutritionnelles. Le bon moment de la fanaison, c'est tout de suite après l'épiaison, et avant le transfert complet des sucs de la tige vers la graine. C'est le moment où la masse végétale est maximale, et où sa qualité est optimale. La parcelle à faner, ondoyante au moindre vent des épis grainés, doit être fauchée au plus vite. Encore faut-il que le créneau météo y soit !
Ceci pour la partie culturale. Mes cours d'agronomie sont un peu lointains. Je ne suis pas sûre de n'avoir pas amalgamé quelques chapitres. Peu importe, mon "bloc" n'est pas à usage éducatif.
Ensuite de quoi, estimant ma mission du jour remplie, je me suis rapatriée ici.
Pour remplacer l'activité détente "épuçage", inactivée par les pastilles antiparasitaires, j'ai maintenant l'occupation chasse à la cochenille, particulièrement sur l'oranger confiné dans l'angle bien protégé de ma cour-jardin. La cochenille, dans son genre le plus courant, (c'est une grande famille et les cousinages sont variés), est ce sympathique insecte encapsulé dans une protection blanche, de quelques millimètres, striée comme une coquille d'huître, plus ou moins.
Là dedans, se cache une bête fourbe, d'un ton orange vif, dont la principale occupation, est de sucer la sève végétale. L'animal aime les plantes aux feuilles lisses et luisantes, tels les fusains, pittosporums, et autres agrumes, dont mon oranger. La cochenille est grégaire d'instinct. Plusieurs capsules s'agglutinent à la queue-leu-leu, au dos des branches ou des feuilles, en chapelets asphyxiants. Protégées sous leurs carapaces imperméables aux insecticides sans adjuvants huileux, les cochenilles sont difficiles à déloger, autrement que mécaniquement. On peut bien tenter l'aspersion vigoureuse par en dessous, à l'eau savonneuse, pour leur faire lâcher prise. Elles s'accrochent ferme, et on a tôt fait de faire tomber les fruits en formation, avant qu'elles ne se détachent. Le plus efficace est de les cueillir, à la main ! Autant dire qu'il vaut mieux intervenir dès l'apparition des cochenilles, pour ne pas se laisser déborder. Un examen périodique et attentionné du dos des feuilles permet de les repérer avant qu'elles ne fassent trop de dégâts. Je m'y astreins, puisque j'en ai le temps.
J'ai trouvé ma traque répugnante, au début, quand j'écrasais les capsules blanches gorgées de pus orange, visqueux à souhait. On utilise le suc de cochenille, paraît-il, comme colorant alimentaire. C'est fou ce qu'on avale, sans le savoir...
Avec l'expérience, je décroche les cocons blancs duveteux, sans les ouvrir, délicatement. Je les collecte dans une feuille de papier. Ensuite seulement, j'écrase tout ça en une mélasse gluante.
Ainsi, réchauffée par le soleil emmagasiné dans ce coin, j'œuvre au bien-être de mon oranger, comme j'œuvrais au bien-être de mes chiens. C'est un vide-tête efficace. Je ressors de ces séances reposée et avenante à la suite de ma journée.
En conséquence de ces activités jardinage plus chronophages, j'écris moins, évidemment.
Si Jean d'Ormesson disait vrai, c'est parce-que j'irais mieux. J'ai toujours eu grande foi en ces penseurs à la sagacité acérée, reconnus tels par le plus grand nombre. Puisque Jean d'Ormesson, académicien émérite, le dit, je veux bien le croire. Ca m'arrange assez, aussi.
Mes nuits repeuplées de rêves bien agréables le confirment. Quand, il y a encore peu, mes songes s'envasaient dans des situations où j'étais en difficulté, malmenée par mon incapacité à les maîtriser, je rêve maintenant plus souvent de choses légères, de sensations positives, d'où mes réveils nocturnes gardent une impression de bien-être. Je me rendors, paisible, en espérant être redéposée là où j'étais, puisque j'y étais si bien. Au petit matin, reposée et contente, comme après un bon repas réussi entre amis, j'entame ma journée dans de très bonnes dispositions.
Tous les voyants sont au beau fixe. Que ça nous dure !
Mercredi 11 mai 2022 19h30
La journée m'a filé comme un trait de plume.
Une fraîcheur maussade s'est réinvitée après deux très belles journées.
Les mouettes avaient déserté, elles reviennent. Les hirondelles pépient leur joie.
J'ai œuvré avec ma mienne nièce à notre potager "permaculturé". Nous nous sommes bien amusées. C'est un très bon début en soi.
Puisqu'il fait trop frais pour dîner dehors, je vais me faire un plateau-télé ici. Les actualités sont "plombantes", avec ces litanies sur la hausse du coût de la vie, en boucle, et les préconisations anti gaspillage. Nous avons mangé notre pain blanc, semblerait. La récession nous guette. Perdre en qualité de vie est bien inconfortable, c'est sûr...
J'ai de tout temps pratiqué un genre d'ascèse congénital. Je suis dans le droit fil de la direction pointée. Je reste tout de même sensible à la morosité de ce climat économique et social, comme tous les gens aux revenus modestes, évidemment.
Je vais éviter le journal télévisé. Plutôt me faire un petit "replay" d'une série légère, distrayante, ou d'un de ces policiers à la trame prenante. Je dois cette nouvelle manière de consommer du petit écran à la commande, à un jeune collègue de la jardinerie. Mine de rien, ça donne comme une impression de se servir de la télévision, au lieu d'être lobotomisé par elle. Une petite illusion de plus, sans doute....
Vendredi 13 mai 2022 8h00 et 11h
Une péripétie me requiert en urgence ce matin.
TtonytaPetra sont dans l'étable, tranquilles.
Cette semaine, Ttony, puis, dans les deux jours suivants, Petra, ont été en rut. A ces occasions, les génisses sont agitées, nerveuses. Elles mugissent le désordre de leurs hormones, recherchant la compagnie des voisines, espérant y trouver le "mâââle". Je les détache alors sitôt leurs rations avalées. Elles ne remontent d'ailleurs à l'étable qu'après moult tergiversations. Inutile en ces jours de les contraindre à des horaires stricts. La nature a ses lois et ses fantaisies.
J'en suis quitte pour subir ces humeurs facétieuses, toutes les trois semaines. TtonytaPetra, déjà fusionnelles, se calquent évidemment l'une sur l'autre, comme la plupart des femelles vivant en troupeau. Les désagréments de leurs chaleurs se concentrent ainsi sur une paire de jours. Ca laisse le répit des vingt autres, où elles redeviennent adorables.
L'affaire de ce matin était étrangère à mes deux génisses. Elle concernait les hirondelles, deuxième volet de mes occupations privilégiées.
Hier soir, en rentrant de la jardinerie, j'ai trouvé deux jeunes hirondelles, nichées ici dans l'angle où le rail de l'ancienne porte coulissante leur faisait un support, un peu étroit tout de même. Je différencie les jeunes des vieilles, par leurs silhouettes plus longilignes, leurs poitrails plus étroit, leurs couleurs plus tranchées, et leur gabarit général.
Je me suis fait la remarque que cet emplacement n'était pas idéal pour leur sécurité, avec le plafond bas, la proximité immédiate des chiens, et les grands verres qui n'en sont pas, contre lesquelles elles se heurteront vite, en voulant les fuir. Bullou particulièrement est une petite chasseuse de plumes, et j'ai du plus d'une fois la gourmander sévèrement, quand elle clapait des dents en bondissant, essayant d'attraper une hirondelle en vol. Oui, cette petite chienne ne manque pas d'ambition...
Elles avaient du remonter la cage d'escalier. L'hirondelle s'élance plus volontiers vers le haut, vers le ciel. C'est un volatile, et, comme pour la plupart d'entre eux, elle sait que son salut est loin du plancher des vaches, où le danger guette. Ici, coincée contre le plafond en ourdies, elles auraient moins de possibilités de dégagement.
Pour autant, j'étais tout de même contente de la présence de ce quatrième couple, et je les laissais lovées l'une contre l'autre. Dans la nuit, il n'y avait pas là de danger pour elles. Il serait temps au jour d'aviser : je ne peux pas laisser la porte d'ici ouverte en continu, un courant d'air vif, appelé par la porte de l'étable, maintenant béante jour et nuit, en rend la pièce moins agréable, par les journées fraîches.
Ce matin, descendant à l'étable pour soigner TtonytaPetra, j'en retrouvai une à la même place. L'autre avait du descendre, prendre le frais, ou faire une course. Je m'engageai dans l'escalier, à moins de 50 centimètres d'elle. Elle ne bougea pas.
Moins d'une heure après, TtonytaPetra dûment pansées, couchées dans leur paillage frais, je remontai. Depuis le bas des marches, je vis bien que l'hirondelle n'était plus là. Elle a du rejoindre sa partenaire, me dis-je, trouvant peut-être le temps long.
J'arrivai sur le palier. Et là, vision d'horreur, je vis Lola sortir de la trappe de la pièce intérieure, ma petite hirondelle en travers de la gueule. Je lui hurlai dessus, pour la faire lâcher. Elle obtempéra, et l'hirondelle chût sur le carreau. La pauvre hirondelle battit des ailes, maladroite, s'envola comme elle le put, et vint butter durement sur la vitre de la grande porte fermée. Elle glissa au sol, et Lola tenta de la saisir de nouveau. Je re-hurlai, elle s'éloigna, penaude. L'hirondelle, profitant de ce répit, rampa sur ses ailes jusque derrière le congélateur. Je la pris délicatement dans mes mains, là. Elle se laissa faire, terrorisée. A peine sentis-je ses minuscules griffes serrées autour de mes doigts. Je vérifiai sommairement qu'elle n'était pas trop blessée. Lola l'avait bien attrapée dans sa gueule, mais sans serrer, puisque l'hirondelle paraissait indemne.
Je redescendis dans l'étable pour la mettre à l'abri. Je la déposai en hauteur sur l'étagère au dessus de l'évier. Elle restait là, immobile, un peu penchée sur l'aile droite. Il devait y avoir un dégât, là. Une hirondelle qui ne vole plus est une hirondelle perdue. Je ne donnais pas cher de sa peau. J'étais désolée.
La Bullou, endormie tout ce temps sur son cab, là-haut, n'a pas suivi l'affaire. Des trois chiens, c'est la plus guerrière. Plus d'une fois, j'ai du l'arrêter dans ses élans meurtriers. Je ne suis vraiment pas sûre qu'elle ait retenu mes leçons.
L'hirondelle de ce matin a eu chaud aux fesses, ou à ce qui lui en tient lieu.
Elle vole à cette heure haut dans le ciel, et vient se reposer ici entre deux, un peu secouée encore sans doute par son aventure matinale. Longue vie à elle !
On ne s'imagine pas combien la vie dans une ferme paisible peut-être palpitante...
Samedi 14 mai 2022 18h
Nous rentrons de notre rituelle promenade Riviéroise.
La forêt printanière est magnifique.
Je la retrouve avec grand plaisir. Les chiens aussi.
Une chaleur de plomb fond sur nos épaules. Nous restons sous l'ombre de la canopée dense.
Rivière, ses Barthes sauvages où les chevaux pâturent, libres, les cigognes promènent, royales, et les hérons se sèchent au soleil, ailes ouvertes, perchés sur les cimes.
Olivier est attaché à son Rivière comme je le suis à Agorreta. Et je le comprends tout à fait.
Nous migrons périodiquement, l'un vers l'autre, puisque notre attachement à nos terres natales éloignées nous sépare.
Dimanche 15 mai 2022 9h35
Nous avons écourté notre promenade le long des berges de l'Adour. L'orage nous a rattrapés.