Bonjours, amis suiveurs de ce "bloc" !
Pas un temps à faire sécher du foin, n'est-ce pas ?
Ah ! Pas facile en ce mois de mai 2015 de rentrer du bon foin !
L'herbe est bien haute maintenant, mûre, prête à être fanée, presque passée bientôt...
Dès le soleil aperçu, l'envie démange de faire siffler la barre de coupe.
A Agorreta, nous avons peu de foin à faire. Mes six vaches en consomment trois douzaines de balles par an. Elles préfèrent le foin au regain, récolté en seconde coupe, autour de la mi-Août.
Ce dernier fourrage fait par contre les délices des moutons, grands amateurs de cette herbe courte et mollette. Le regain, sa couleur bleutée, son parfum prononcé, c'est de l'herbe vite venue, et sa valeur nutritive est moindre.
Mes vaches n'en faisaient pas profit. Au contraire, la distribution de ce regain de plein été occasionnait des désagréments digestifs chez mes fines demoiselles. Et des caisses de fumier malodorant par conséquence. Rien de bien bon , alors, le regain, hors de la grange à foin !
Ces quelques balles de foin, il les faut tout de même de bonne qualité. De l'herbe encore tendre, fauchée au grand soleil, séchée au vent taquin, et conditionnée à point.
Lundi, mon frère Antton prit le parti de couper un champ. Pour occuper un créneau disponible, et ne pas trop tarder à récolter. Bien.
Lundi, il faisait gris, souvenez-vous. Mardi, il pleuvait une bonne averse, et le soleil se montrait dans l'après-midi. Ah...
Mercredi, grand beau temps, brise fraîche mais bienvenue pour le séchage. Le foin coupé fût travaillé autant qu'il pouvait l'être. Remué, retourné, rassemblé en andains et dispersé encore.
Vraiment, il ne se passait pas une heure sans que l'on intervienne dans ce champ. Les tiges en étaient toutes ébouriffées.
Jeudi, le soleil se montra, mais un peu voilé, avec dans l'air une sale humidité peu alliée.
Aïe, Aïe, Aïe...
Le temps était annoncé incertain pour le lendemain, aujourd'hui, donc. Merde !
Que faire, que décider ?
Mon frère se tâtait, ne voulait pas faire durer plus longtemps l'affaire.
Moi, j'étais d'avis de laisser passer cette grisaille en ramassant le foin en andains. Et d'espérer un franc soleil pour finir de sécher correctement ce foin.
Au cas, toujours possible, où la pluie trop abondante ruinerait le fourrage, nous utiliserions ce foin raté en litière. Et irions chercher notre bonheur à une meilleure occasion, et ailleurs.
Ta, ta, ta ! Non, non, non, ça n'allait pas !
Nous n'avions qu'à enrubanner nos balles, comme alentours beaucoup le faisaient en ces circonstances. Vous savez, ces grosses pelotes tassées de plastique, noires ou blanches, au bord des champs.
A Agorreta, nous n'avons jamais pratiqué cette méthode de sauvetage. Nous en avons entendu parler, certes. Nous ne vivons pas complètement retranchés de la modernité.
Mais il me semble qu'il y a un stade à ne pas dépasser dans le séchage, pour "enrubanner" avec succès. Et que ce fameux stade, là, nous l'avions dépassé.
Nous gardons aussi à l'esprit le spectacle désolant d'une ou autre de ces balles ratées, distribuées dans les parages. Du fourrage noirâtre, poussiéreux, présenté dans les râteliers en extérieur, et unanimement boudé par les vaches venues le renifler, et se détournant, dégoûtées.
Cette balle refusée, reprise en bout de fourche motorisée, et abandonnée en fumier, même pas bon à enrichir quoi que ce soit. Une consternation !
Je me souviens encore de l'odeur de putréfaction avancée se dégageant de ces balles enrubannées, alignées en bordure de la bretelle de sortie d'autoroute, à Urrugne. C'était quelque chose...
Evidemment, nous avons aussi entendu parler de foin plastifié d'excellente qualité, sur lequel les vaches se jettent avec gourmandise, paraît-il.
Tous ces éléments contradictoires ne facilitaient pas la prise d'une décision de telle importance.
Les discussions étaient vives, les commentaires acerbes.
Vous savez maintenant comment mon père adore dévaloriser son fils cadet. C'est devenu un jeu pour lui, et rien ni personne ne le fera changer d'attitude.
Le dit fils, lui, s'obstine et s'enrage. Il y perd ses nerfs, et la journée d'hier fut pour lui un supplice.
Plastifier? Ne pas plastifier ? Telle était la question !
Coups de fils, avis des uns et des autres, tous différents, prévisions météorologiques.
Les affres de l'indécision le torturaient, le pauvre garçon.
Moi, j'étais à la jardinerie. Le soleil d'après-midi était plutôt franc. Ce foin doit avoir séché, me disais-je. Nous n'aurons pas à expérimenter ces nouvelles techniques inconnues.
En fait, je m'inquiétais de savoir comment se présentait ce foin plastifié au moment de la distribution. S'il était facile à défaire, et à faire passer dans les râteliers par mes ouvertures de grenier. L'installation est vétuste, chez moi, et sûrement mal adaptée aux méthodes utilisées dans des étables modernes.
Quand je rentrais, le soir, l'air de la ferme embaumait le foin. Une petite pointe d'acidité indiquait un séchage imparfait, une verdeur persistante.
Je rentrai mes vaches, allai voir mon père dans sa chambre, vaquai mon petit ordinaire du soir comme à l'accoutumée.
Avant de monter dîner, je fis un tour par le hangar où la remorque encore attelée trônait en majesté, chargée de ces fameuses balles de foin. Un peu vert encore, effectivement, à l'odeur alourdie d'une persistante humidité.
Pas trop mal, pourtant. Je me hissai sur la ridelle avant, tâtai un cœur de balle pour en évaluer la chaleur et la texture. Ca n'était pas craquant sec, mais pas trop mou non plus.
Bah, me dis-je, ça ira comme ça ! Je ferai passer ce foin en premier, et, à condition de ne pas trop le tasser au stockage, ça ne devrait pas moisir en bouillasse immangeable !
Vous avez peut-être vous aussi entendu parler de hangars enflammés par du foin surchauffé d'un mauvais séchage. Les balles de foin mal séché pressées en grande densité montent en température, à tel point qu'elles peuvent occasionner des incendies quand on les amasse en tas.
Nous n'avons pas besoin de ça à Agorreta !
Là quand même, avec une seule remorque de foin ventilée de tous côtés, il n'y avait pas grand risque, Dieu merci...
A ce matin, la décision d'enrubanner était en suspens, d'après mon père. Il était même plutôt partisan d'essayer un brin de nouveauté. Moi, non.
Ces balles plastifiées, c'est plutôt laid. Et ce foin, tel que je le voyais, pas si mal.
Bah ! disait mon père, ça ne vaut rien, ça, ce sera bon à jeter, et même pas au fumier !
Une condamnation sans appel.
Il n'a jamais su rien faire de bien, alors, tu penses !
Décidément, il n'en démordrait pas...
Non, non, il faut plastifier !
Ah, la veille, non, et là, oui, tiens donc !
Toutes ces indécisions commençaient à me donner le tournis. J'appliquai ma petite méthode recentrage. Et organisai la chose comme je l'entendais.
Après déchargement, mise en examen et inspection, avec assistance des services homologués présents sur le site.
Présentation en situation avec demande d'approbation des principales intéressées.
Recueil de l'avis favorable de la dégustatrice en chef, à savoir Bigoudi, experte es-foins.
Cet examen décisif passé haut la main, nous pouvions envisager l'avenir sous un jour plus serein.
La remorque fût vidée, et les balles de la discorde dispersées aux quatre coins de la ferme :
Dans le grenier.
Voyez ce coloris, en comparaison de l'autre balle ? Hum...
C'est du tout frais, c'est ça, sans doute, c'est ça...
Et ce poids ? Ben... c'est du poids, quoi ! Ah...
Dans les râteliers, garnis à ras bord.
Ce soir, mes belles seront enivrées de ce riche parfum, à leur rentrée.
Dans le hangar, chaque balle sur une palette, espacée de l'autre.
Presque deux mètres carré par unité.
Imaginez, si nous avions eu cent balles à ranger, il nous aurait fallu la moitié d'Hendaye en couvert...
Mais nous sommes à Agorreta, et l'irrationnel ne nous effraie pas !
Toutes ces opérations sous l’œil goguenard de notre père, encore et toujours sur terre, tout renfrogné de ne pas voir ses avis respectés.
Même pour la photo, lui qui d'habitude pose avec plaisir, il est resté en retrait !
Bah, un bon repas et une saine sieste après, il aura oublié tout ça !
Opération remisage du matériel, à empiler sur la remorque, puisque la place au plancher est un peu diminuée, par le fait.
Le tout, c'est d'y arriver...
Histoire de libérer quelques pulsions destructrices, mon frère enfourche Zetor et son fidèle Girobroyor, pour pulvériser les mauvaises herbes dans le coin, à défaut de pouvoir faire taire son maudit père...
Ainsi va la vie à Agorreta. Tout y est observé et commenté largement.
La moindre péripétie galvanise les énergies et les passions.
Une simple rentrée de foins remonte au jour les bouillons des petits conflits de famille.
Mon père s'amuse énormément de faire enrager son petit monde. Et je crois que nous exagérons notre agacement, pour lui faire ce plaisir.
C'est vrai, une famille, c'est alambiqué. Et les relations humaines y sont toutes mélangées de pudeurs et de transpositions subtiles.
Aussi difficile à démêler qu'une balle de foin mal séché.
A bientôt mes amis, et sachez vous aussi lire l'affection qui n'ose pas se dire, dans les petits simulacres de disputes entre gens de même sang.
Ah ! Pas facile en ce mois de mai 2015 de rentrer du bon foin !
L'herbe est bien haute maintenant, mûre, prête à être fanée, presque passée bientôt...
Dès le soleil aperçu, l'envie démange de faire siffler la barre de coupe.
A Agorreta, nous avons peu de foin à faire. Mes six vaches en consomment trois douzaines de balles par an. Elles préfèrent le foin au regain, récolté en seconde coupe, autour de la mi-Août.
Ce dernier fourrage fait par contre les délices des moutons, grands amateurs de cette herbe courte et mollette. Le regain, sa couleur bleutée, son parfum prononcé, c'est de l'herbe vite venue, et sa valeur nutritive est moindre.
Mes vaches n'en faisaient pas profit. Au contraire, la distribution de ce regain de plein été occasionnait des désagréments digestifs chez mes fines demoiselles. Et des caisses de fumier malodorant par conséquence. Rien de bien bon , alors, le regain, hors de la grange à foin !
Ces quelques balles de foin, il les faut tout de même de bonne qualité. De l'herbe encore tendre, fauchée au grand soleil, séchée au vent taquin, et conditionnée à point.
Lundi, mon frère Antton prit le parti de couper un champ. Pour occuper un créneau disponible, et ne pas trop tarder à récolter. Bien.
Lundi, il faisait gris, souvenez-vous. Mardi, il pleuvait une bonne averse, et le soleil se montrait dans l'après-midi. Ah...
Mercredi, grand beau temps, brise fraîche mais bienvenue pour le séchage. Le foin coupé fût travaillé autant qu'il pouvait l'être. Remué, retourné, rassemblé en andains et dispersé encore.
Vraiment, il ne se passait pas une heure sans que l'on intervienne dans ce champ. Les tiges en étaient toutes ébouriffées.
Jeudi, le soleil se montra, mais un peu voilé, avec dans l'air une sale humidité peu alliée.
Aïe, Aïe, Aïe...
Le temps était annoncé incertain pour le lendemain, aujourd'hui, donc. Merde !
Que faire, que décider ?
Mon frère se tâtait, ne voulait pas faire durer plus longtemps l'affaire.
Moi, j'étais d'avis de laisser passer cette grisaille en ramassant le foin en andains. Et d'espérer un franc soleil pour finir de sécher correctement ce foin.
Au cas, toujours possible, où la pluie trop abondante ruinerait le fourrage, nous utiliserions ce foin raté en litière. Et irions chercher notre bonheur à une meilleure occasion, et ailleurs.
Ta, ta, ta ! Non, non, non, ça n'allait pas !
Nous n'avions qu'à enrubanner nos balles, comme alentours beaucoup le faisaient en ces circonstances. Vous savez, ces grosses pelotes tassées de plastique, noires ou blanches, au bord des champs.
A Agorreta, nous n'avons jamais pratiqué cette méthode de sauvetage. Nous en avons entendu parler, certes. Nous ne vivons pas complètement retranchés de la modernité.
Mais il me semble qu'il y a un stade à ne pas dépasser dans le séchage, pour "enrubanner" avec succès. Et que ce fameux stade, là, nous l'avions dépassé.
Nous gardons aussi à l'esprit le spectacle désolant d'une ou autre de ces balles ratées, distribuées dans les parages. Du fourrage noirâtre, poussiéreux, présenté dans les râteliers en extérieur, et unanimement boudé par les vaches venues le renifler, et se détournant, dégoûtées.
Cette balle refusée, reprise en bout de fourche motorisée, et abandonnée en fumier, même pas bon à enrichir quoi que ce soit. Une consternation !
Je me souviens encore de l'odeur de putréfaction avancée se dégageant de ces balles enrubannées, alignées en bordure de la bretelle de sortie d'autoroute, à Urrugne. C'était quelque chose...
Evidemment, nous avons aussi entendu parler de foin plastifié d'excellente qualité, sur lequel les vaches se jettent avec gourmandise, paraît-il.
Tous ces éléments contradictoires ne facilitaient pas la prise d'une décision de telle importance.
Les discussions étaient vives, les commentaires acerbes.
Vous savez maintenant comment mon père adore dévaloriser son fils cadet. C'est devenu un jeu pour lui, et rien ni personne ne le fera changer d'attitude.
Le dit fils, lui, s'obstine et s'enrage. Il y perd ses nerfs, et la journée d'hier fut pour lui un supplice.
Plastifier? Ne pas plastifier ? Telle était la question !
Coups de fils, avis des uns et des autres, tous différents, prévisions météorologiques.
Les affres de l'indécision le torturaient, le pauvre garçon.
Moi, j'étais à la jardinerie. Le soleil d'après-midi était plutôt franc. Ce foin doit avoir séché, me disais-je. Nous n'aurons pas à expérimenter ces nouvelles techniques inconnues.
En fait, je m'inquiétais de savoir comment se présentait ce foin plastifié au moment de la distribution. S'il était facile à défaire, et à faire passer dans les râteliers par mes ouvertures de grenier. L'installation est vétuste, chez moi, et sûrement mal adaptée aux méthodes utilisées dans des étables modernes.
Quand je rentrais, le soir, l'air de la ferme embaumait le foin. Une petite pointe d'acidité indiquait un séchage imparfait, une verdeur persistante.
Je rentrai mes vaches, allai voir mon père dans sa chambre, vaquai mon petit ordinaire du soir comme à l'accoutumée.
Avant de monter dîner, je fis un tour par le hangar où la remorque encore attelée trônait en majesté, chargée de ces fameuses balles de foin. Un peu vert encore, effectivement, à l'odeur alourdie d'une persistante humidité.
Pas trop mal, pourtant. Je me hissai sur la ridelle avant, tâtai un cœur de balle pour en évaluer la chaleur et la texture. Ca n'était pas craquant sec, mais pas trop mou non plus.
Bah, me dis-je, ça ira comme ça ! Je ferai passer ce foin en premier, et, à condition de ne pas trop le tasser au stockage, ça ne devrait pas moisir en bouillasse immangeable !
Vous avez peut-être vous aussi entendu parler de hangars enflammés par du foin surchauffé d'un mauvais séchage. Les balles de foin mal séché pressées en grande densité montent en température, à tel point qu'elles peuvent occasionner des incendies quand on les amasse en tas.
Nous n'avons pas besoin de ça à Agorreta !
Là quand même, avec une seule remorque de foin ventilée de tous côtés, il n'y avait pas grand risque, Dieu merci...
A ce matin, la décision d'enrubanner était en suspens, d'après mon père. Il était même plutôt partisan d'essayer un brin de nouveauté. Moi, non.
Ces balles plastifiées, c'est plutôt laid. Et ce foin, tel que je le voyais, pas si mal.
Bah ! disait mon père, ça ne vaut rien, ça, ce sera bon à jeter, et même pas au fumier !
Une condamnation sans appel.
Il n'a jamais su rien faire de bien, alors, tu penses !
Décidément, il n'en démordrait pas...
Non, non, il faut plastifier !
Ah, la veille, non, et là, oui, tiens donc !
Toutes ces indécisions commençaient à me donner le tournis. J'appliquai ma petite méthode recentrage. Et organisai la chose comme je l'entendais.
Après déchargement, mise en examen et inspection, avec assistance des services homologués présents sur le site.
Présentation en situation avec demande d'approbation des principales intéressées.
Recueil de l'avis favorable de la dégustatrice en chef, à savoir Bigoudi, experte es-foins.
Cet examen décisif passé haut la main, nous pouvions envisager l'avenir sous un jour plus serein.
La remorque fût vidée, et les balles de la discorde dispersées aux quatre coins de la ferme :
Dans le grenier.
Voyez ce coloris, en comparaison de l'autre balle ? Hum...
C'est du tout frais, c'est ça, sans doute, c'est ça...
Et ce poids ? Ben... c'est du poids, quoi ! Ah...
Dans les râteliers, garnis à ras bord.
Ce soir, mes belles seront enivrées de ce riche parfum, à leur rentrée.
Dans le hangar, chaque balle sur une palette, espacée de l'autre.
Presque deux mètres carré par unité.
Imaginez, si nous avions eu cent balles à ranger, il nous aurait fallu la moitié d'Hendaye en couvert...
Mais nous sommes à Agorreta, et l'irrationnel ne nous effraie pas !
Toutes ces opérations sous l’œil goguenard de notre père, encore et toujours sur terre, tout renfrogné de ne pas voir ses avis respectés.
Même pour la photo, lui qui d'habitude pose avec plaisir, il est resté en retrait !
Bah, un bon repas et une saine sieste après, il aura oublié tout ça !
Opération remisage du matériel, à empiler sur la remorque, puisque la place au plancher est un peu diminuée, par le fait.
Le tout, c'est d'y arriver...
Histoire de libérer quelques pulsions destructrices, mon frère enfourche Zetor et son fidèle Girobroyor, pour pulvériser les mauvaises herbes dans le coin, à défaut de pouvoir faire taire son maudit père...
Ainsi va la vie à Agorreta. Tout y est observé et commenté largement.
La moindre péripétie galvanise les énergies et les passions.
Une simple rentrée de foins remonte au jour les bouillons des petits conflits de famille.
Mon père s'amuse énormément de faire enrager son petit monde. Et je crois que nous exagérons notre agacement, pour lui faire ce plaisir.
C'est vrai, une famille, c'est alambiqué. Et les relations humaines y sont toutes mélangées de pudeurs et de transpositions subtiles.
Aussi difficile à démêler qu'une balle de foin mal séché.
A bientôt mes amis, et sachez vous aussi lire l'affection qui n'ose pas se dire, dans les petits simulacres de disputes entre gens de même sang.